Article paru dans le Figaro du 23 novembre 2007 ( à la rubrique Sciences et Médecine) auquel le Docteur Gérard LEBORGNE répond
La célèbre revue médicale « The Lancet » dénonce l’utilisation de traitements homéopathiques pour des maladies graves.
Voilà l’article du Figaro auquel je réponds à la suite.
« QUE PEUT-ON attendre de l’homéopathie ? Le débat n’est toujours pas clos, entre ceux qui souscrivent à son efficacité et ceux qui pensent que tout cela n’ est que sornettes d’un autre siècle. Les interrogations sur l’intérêt de l’homéopathie viennent d’être relancées par des médecins britanniques, qui s’insurgent dans The Lancet du 17 novembre contre la promotion des pilules homéopathiques dans la prise en charge des malades du sida. A l‘occasion de la journée mondiale sur cette maladie, le 1er décembre , l’organisation d’une réunion à Londres sur le thème « homéopathie et sida » a jeté l’ire des médecins allopathiques »
« Déjà récemment, les services de santé britanniques ont décidé de ne plus financer un centre de soins spécialisé en homéopathie, et d’autres hôpitaux subissent aussi des réductions de financement. En France, les mêmes questions sont posées à intervalles réguliers. Ainsi en 2003, le gouvernement a décidé de réduire le taux de remboursement de l’homéopathie de 65 à 35 % , tandis qu’en 2004 l’académie de médecine lançait une offensive pour un déremboursement total. Devant le tollé, notamment des firmes pharmaceutiques concernées suscité par cette proposition, le statu quo a été de mise. « On n’ose plus en France ré aborder le sujet compte tenu de la réaction des firmes », soutient François Chast, professeur de pharmacologie et de toxicologie à l’Hôtel-Dieu, à Paris. »
« Les médicaments homéopathiques sont produits à partir de dilutions tellement importantes de molécules actives, que celles ci sont quasi inexistantes dans le produit final. Cinq méta analyses (analyses de tous les essais cliniques réalisés dans le monde) portant sur les effets de l’homéopathie ont été effectuées. Après prise en compte des biais, il apparaît que ces médicament ne sont pas plus efficaces qu’un placebo, c’est à dire une substance dénuée d’activité pharmacologique. Pourtant comme le raconte The Lancet, ils peuvent dans certains cas avoir des effets bénéfiques : au XIXe siècle, lors de la grande épidémie de choléra à Londres, le taux de décès des malades hospitalisés à l’hôpital homéopathique était trois fois inférieur à celui des patients de l’hôpital du Middlesex. En l’absence de traitement efficace du choléra à l’époque, l’homéopathie ne faisait pas de dégât, contrairement aux saignées réalisées par défaut. »
Pas d’effets secondaires
« L’homéopathie n’a pas d’effets secondaires. En cas d’affection bénigne, de courte durée, capable de guérir toute seule, l’homéopathie est un moindre mal par rapport à un médicament présentant des complications potentielles. Le danger souligné par les opposants, qu’ils soient Britanniques ou Français, c’est la perte de chance pour des patients atteints d’affections graves qui ne recevraient que de l’homéopathie, alors que des traitements efficaces auraient pu offrir des chances de guérison. Ainsi, selon The Lancet, certains sites Internet proposeraient des produits homéopathiques contre le paludisme ou d’autres fièvres tropicales, alors que des molécules actives existent. « Une publication du service du professeur Dellamonica au centre hospitalier universitaire de Nice faisait état il y a quelques temps du décès d’une patiente qui avait pris des granules homéopathiques pour se protéger du paludisme et avait présenté un accès palustre pernicieux, raconte le professeur François Chast. L’homéopathie ne fait pas de mal quand elle est destinée aux troubles bénins mais peut être à l’origine d’un retard de traitement actif ».
« L’an dernier, le Conseil supérieur d’hygiène publique de France avait mis en garde contre l’utilisation de pseudo-vaccins homéopathiques contre la grippe, inefficaces mais pouvant inciter à se détourner de la vaccination classique ».
« Le succès des médecins homéopathes qui ne se dément pas en France, malgré les polémiques, tient aussi au fait que ces praticiens ont un abord de la médecine bien plus tournée vers le patient. Enfin, les granules homéopathiques ont un coût bien inférieur aux autres médicaments ».
Martine PEREZ
LE FIGARO
LE DEBAT SUR L’INTERET DE L’HOMEOPATHIE EST RELANCE
Voilà ma réponse : Pour débattre, c’est comme pour faire l’amour, il faut être deux autrement cela s’appelle de la masturbation. Je ne vois que les attaques de certains médecins dans votre article.
D’abord, les médecins homéopathes sont d’abord des médecins, donc avec une discipline en plus à moins que ce soient les autres confrères qui aient une curiosité en moins.
Même s’il me paraît aberrant de critiquer une chose (l’homéopathie dans sa pratique) sans la savoir et sans la connaître, on retrouve les mêmes arguments éculés, utilisé par certains médecins, héritiers de ceux-là qui du temps de Guizot, ministre du roi Louis Philippe voulaient déjà l’interdire. Alors que la médecine « scientifique » n’était encore qu’à ses balbutiements.
Quelle horreur, une personne est décédée du paludisme alors qu’elle prenait un traitement homéopathique, il en meurt des millions chaque année sans homéopathie et avec l’allopathie, mais là il n’est pas question de critiquer. Mourir du SIDA et du cancer avec l’allopathie, c’est « médicalement correct » mais vouloir supprimer des souffrances dues à la maladie ou à la chimio et tenter d’y remédier avec l’homéopathie, quel scandale !
Je lis encore les mêmes mensonges répétés régulièrement quant à l’homéopathie qui ne guérit que des maladies qui guérissent toutes seules. Comme disait Voltaire, « mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose ! »
Est-ce que les otites à répétition des nourrissons, l’asthme compliqué, les migraines invalidantes, les fibromes, les adénomes de la prostate souvent opérés abusivement, les zonas et les paralysies faciales sont des maladies qui guérissent toutes seules ? Toutes celles que j’ai soignées par homéopathie ont guéri. A l’inverse des zonas ou des paralysies faciales soignées chimiquement ont gardé des douleurs chroniques ou des déformations esthétiques majeures. A l’inverse des femmes opérées de fibromes sont devenues dépressives. A l’inverse, des hommes opérés de prostate sont devenus incontinents. A l’inverse, des patients asthmatiques meurent chaque année des effets néfastes des prescriptions d’anti-asthmatiques. A l’inverse, des nourrissons vont recevoir des antibiotiques 20 fois par an pour des otites récidivantes avec le risque de devenir sourd ou malentendant. A l’inverse, ceux qui ne prennent pas d’homéopathie se gavent de molécules chimiques brevetées qui vont parfois déclencher des maladies IATROGENES qui lors des hospitalisations vont parfois s’aggraver de pathologies NOSOCOMIALES. Les patients savent où est leur intérêt, même si les remboursements de Sécurité Sociale ne suivent pas. Le patient est ponctionné pas les caisses et il n’aurait pas le choix de sa médecine ! C’est parfaitement inique et en plus, il va devoir se goinfrer de molécules souvent dangereuses. Bien sûr, il faut savoir donner ces molécules dans l’hypertension artérielle (HTA si le régime sans sel et le jus de betteraves rouges crues n’ont pas suffi), les maladies vénériennes genre syphilis où la chimio est un progrès magnifique. Par contre, l’abus de chimio peut être une catastrophe qui pollue les organismes et ceux de leurs descendances comme l’agroalimentaire pollue les sols, les eaux et le terrain,, c’est un mot que les homéopathes aiment bien le terrain ?
Quels sont les traitements efficaces qui apportent des guérisons définitives dans le SIDA et dans le paludisme ? Il ne s’agit que de rémissions et parfois d’acharnements thérapeutiques qui prolongent les souffrances des patients et de leur famille et qui vident les caisses et engraissent certains labos.
Faudra-t-il un jour faire un OUTING de ces politiciens parfois au plus haut niveau, des académiciens, professeurs de facultés qui courent chez les médecins « bizarres » (homéopathes ou autres) pour eux-mêmes ou leurs proches quand ils sont souffrants et qui le lendemain fustigent ceux qui les ont aidés.
Effet placebo, dites-vous ? Je préfère et mes patients idem guérir grâce à l’effet placebo plutôt que d’être malade avec la chimio. Sans oublier que l’effet placebo existe aussi avec la chimio.
Les patients se moquent de cette querelle d’un autre âge. Seuls leur confort et leur santé comptent ainsi que leur liberté de choisir leur médecine. De même et je pousse plus loin, je revendique le droit de choisir, si je dois mourir, d’être traité en humain, âme, corps et esprit, et non en matière physico-chimique.
J’ai pratiqué l’homéopathie pendant 35 ans et je suis prêt à débattre avec qui vous voulez à la condition qu’on me laisse un temps de parole au moins égal à mes opposants car l’attaque est unilatérale et nous nous battons les mains attachées derrière le dos.
A propos des pseudo-vaccins inefficaces dont il est question dans l’article du Lancet, s’agit-il d’un étude sérieuse ou encore d’une affirmation non fondée ?
Si les allopathes écoutaient suffisamment leurs patients peut-être comprendraient–ils leurs souffrances, tout comme ils verraient le succès des traitements homéopathiques.
THE LANCET est une revue sérieuse et indépendante, me semble-t-il ; ouvrent-ils leurs colonnes aux homéopathes ?
L’ire a été déclenchée par une réunion sur le thème « homéopathie et SIDA ». Mais pourquoi grand dieu, ces malades qui ne peuvent pas être guéris définitivement, ne pourraient-ils pas bénéficier du confort de l’homéopathie ? C’est une philosophie pour beaucoup de patients de refuser des médecines agressives pour le corps, le mental et l’esprit. Elle doit être respectée.
Revenons au praticien homéopathe dont le train-train quotidien voit défiler la souffrance du monde. Il ne voit pas tous les jours des SIDA, des paludismes, ni des viroses tropicales. Il voit mille et une souffrances, qui si elles n’engagent pas la vie du patient sont des fardeaux quand on les traîne toute une vie. La déprime, l’insomnie, les douleurs, les verrues et les cors aux pieds, toutes sortes de bobos de l’âme et du corps chez qui la prescription abusive de chimio est bien souvent plus dommageable que les maux. Il y a des milliers de consultations homéopathiques bien prescrites et avec discernement qui rendent de grands services et évitent la surconsommation inutile de chimio tout comme certains gestes chirurgicaux et toutes les conséquences fâcheuses de ces derniers.
Oui au débat, au vrai débat avec des homéopathes qui sont aussi des allopathes.
Oui à la coopération sans arrogance dans l’intérêt des patients.
Oui à la mise à plat des résultats des uns et des autres car si les patients vont de plus en plus chez les homéo malgré les allégations et l’ostracisme à leur égard, c’est qu’ils ont su apprécier où est leur intérêt. Même l’OMS en revient à des médecines traditionnelles (dans son vrai sens étymologique) en Afrique et dans les pays du Sud. « Prétendus scientifiques » ne faites pas comme les marxistes qui voulaient faire du passé table rase ! L’humanité a vécu des milliers d’années avant nous sans les molécules brevetées, est-elle sûre d’en vivre autant grâce à l’allopathie ? Nul ne connaît le futur mais dans 90 à 95 % de la consultation médicale, l’homéopathie est de loin préférable à l’allopathie. Il y a certainement des extrémistes chez les homéopathes et je pense qu’il y en a beaucoup plus chez les allopathes qui prescrivent larga manu les dernières spécialités qui leur ont été conseillées par les « visiteurs médicaux », ces étranges « guignols » qui assiègent leurs cabinets médicaux. Croyez-vous que ce qui est dans la publicité est vraie ? La grande presse médicale est financée par cette publicité tout comme les médias qui font avaleraux gens n’importe quoi. Plus de la moitié de la population de la planète est en surpoids.
J’en reviens à ma pratique de l’homéopathie. Je l’ai associée à d’autres méthodes, acupuncture, ostéopathie etc.… car bien sûr l’homéopathie n’est pas la PANACEE pas plus que l’allopathie, sinon ça se saurait. L’intelligence, l’art de lire, entre les lignes et les pathologies, de circuler entre les médecines tient dans une connaissance scientifique à coup sûr, mais aussi dans une approche sensible et empirique des souffrances et de la santé.